L'oeil écoute aveuglé par les dégradés de pénombre, happé par la précision et la force brute
d’un travail d’une rare maturité.
Sur le moment, je n’ai pensé qu’à me
laisser prendre par les vies imaginaires que je croyais suivre – jeux de voix
multiples, parcours polyphoniques.
Après, je ne sais plus : l’ai-je
vu, l’ai-je écouté ?
Les partitions sonores et spatiales
de Martine Venturelli ont bien des points communs avec certaines approches de
la musique contemporaine (attention aux textures, extension des possibilités
vocales, floutage de la compréhension d’un texte au profit de la matière
sonore…). Impossible cependant de ranger cette expérience unique en son genre.
Une conquête sur l’outrenoir dont je reste bouleversé.