Constellations Manque

                
d'après  Sarah Kane

traduit de l'anglais par Evelyne Pieiller (L'Arche Editeur)
partition et mise en scène Martine Venturelli
musique Gérard Grisey, Giacinto Scelsi
                                    

avec Jean-Baptiste Delgrange, Elise Massiah, Riwana Mer,
Typhaine Rouger, Faustine Vega, Swann Wild,
comédiens-chanteurs-éclairagistes


Anne-Sophie Tanguy, soprano, Lionel Wantelez, violoncelliste

Création Fête Théâtrale de l'Université de Paris III - Mai 2008
Constellations Manque


 
Sarah Kane écrit pour quatre voix (A,B,C,M). Leurs histoires résonant les unes dans les autres, venant de temps et d'espaces différents, rendant compte des effets de la mémoire, de l'héritage trans-générationnel, des rêves, des cauchemars, de l'inconscient. Elles interrogent les contours de l'histoire individuelle et elles ont entraîné notre prise de parti polyphonique du travail du choeur et de choralité.

Six acteurs-chanteurs incarnent cette langue tels des musiciens, les acteurs font entendre de multiples états de la voix, voyage dans la genèse du langage, depuis le souffle, les bruits de bouche, les onomatopées, le cri, jusqu'à la voix parlée et  chantée. Ils donnent à sentir la choralité, le tissage et le tuilage des voix, leur résonance dans les silences, qui sont toujours travaillés comme des suspens. Ils donnent à sentir l'angoisse, la déchirure, l'obscurité et les doutes de l'écrivain à l'oeuvre, l'écriture liée à la mort, à la survie, à la folie du manque d'amour, à la solitude.
Martine Venturelli